Pourquoi la musique est considérée comme haram dans l'Islam ?
Pourquoi la musique est considérée comme haram dans l'Islam ?

Pourquoi la musique est considérée comme haram dans l’Islam ?

La question de la légitimité de la musique en islam est un sujet souvent débattu et peu compris par beaucoup. Pour comprendre pourquoi la musique est considérée comme haram (interdite) dans certaines pratiques religieuses, il convient d’examiner les enseignements islamiques et les différents points de vue qui l’entourent.

Les bases de l’interdiction de la musique en Islam

Dans le monde musulman, il existe diverses opinions concernant la légitimité de la musique et du chant. Cela est principalement dû au fait que le Coran, le livre sacré de l’Islam, ne mentionne pas explicitement si la musique est haram ou halal (autorisée).

Arguments en faveur de l’interdiction

Certains érudits musulmans soutiennent que la musique est interdite parce qu’elle peut conduire à des comportements indécents et immoraux. Voici quelques arguments avancés par ceux qui considèrent la musique comme haram :

  • Hadiths : Les hadiths sont les traditions et les paroles du prophète Mahomet (paix sur lui). Dans certains hadiths, le prophète aurait mis en garde contre l’écoute de la musique et du chant, affirmant qu’ils pourraient conduire une personne à s’éloigner des enseignements de l’Islam.
  • Allusion à l’immoralité : Certains versets du Coran mentionnent les « vains discours » et les « divertissements trompeurs ». Les érudits qui considèrent la musique comme haram estiment que ces termes font référence à la musique et au chant, car ils peuvent détourner l’attention de la prière et d’autres pratiques religieuses.
  • Mélodie et rythme : Un autre argument avancé par certains musulmans pour expliquer pourquoi la musique est interdite est la mélodie et le rythme. Ils soutiennent que la musique a la capacité d’affecter profondément l’esprit humain, y compris les sentiments et les émotions, ce qui peut conduire à des comportements indésirables.
  • Son et contenu : Selon certaines opinions, la nature du son et le contenu des chansons sont également des facteurs essentiels dans l’interprétation de la musique comme étant haram. Les chansons qui contiennent des propos offensants, explicites ou qui incitent à la violence seraient considérées comme interdites en islam.
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Arguments en faveur de la légalité

D’un autre côté, il existe des arguments pour justifier que la musique et le chant ne sont pas nécessairement haram. Voici quelques éléments qui appuient cette position :

  • Absence de preuves directes : Comme mentionné précédemment, le Coran ne contient aucun verset clair et explicite qui interdit la musique. Les érudits qui soutiennent la légitimité de la musique affirment donc que l’absence de preuves directes signifie qu’elle ne peut être catégoriquement considérée comme haram.
  • Contexte culturel : Certains musulmans estiment que la question de la musique doit être abordée dans son contexte culturel. Par exemple, la musique traditionnelle et folklorique d’une région peut être autorisée car elle fait partie intégrante de la culture locale et n’a pas pour but de promouvoir des comportements anti-islamiques.
  • Intention et usage : Un autre argument avancé par certains musulmans au sujet de la légalité de la musique porte sur l’intention et l’utilisation de celle-ci. La musique peut avoir un impact positif en fonction de la façon dont elle est utilisée, par exemple pour encourager la solidarité communautaire ou exprimer la dévotion religieuse.

La diversité des opinions dans les écoles juridiques islamiques

Les différentes écoles juridiques (madhhab) de l’Islam ont également des positions variées concernant la musique :

  1. Hanafite : Cette école considère généralement que la musique instrumentale est autorisée tant qu’elle n’entraîne pas une personne à s’éloigner des enseignements de l’Islam ou qu’elle ne contient pas de contenu illicite.
  2. Malikite : Les malikites ont habituellement une opinion intermédiaire entre l’interdiction stricte et l’autorisation totale de la musique. Ils considèrent que certains types de musique peuvent être bénéfiques tandis que d’autres sont nuisibles.
  3. Chaféite : Cette école est divisée sur la question, avec quelques érudits qui autorisent la musique en général et d’autres qui considèrent que certains instruments comme le tambour ou la flûte ne sont pas interdits par la loi islamique.
  4. Hanbalite : La majorité des érudits hanbalites considèrent la musique comme haram, notamment en raison de hadiths qui désapprouvent les instruments de musique. Cependant, certaines voix minoritaires dans cette école acceptent le chant a capella (sans accompagnement instrumental).
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Pourquoi la musique est haram : une question complexe et subjective

En conclusion, il n’y a pas de consensus clair sur le statut de la musique en islam. Elle dépend largement des opinions et des interprétations des différents érudits et écoles juridiques. Alors que certaines personnes considèrent la musique comme un passe-temps innocent ou même une forme d’expression spirituelle, d’autres pensent qu’elle peut être préjudiciable à la foi et aux pratiques religieuses. Dans tous les cas, il incombe à chaque musulman de chercher des conseils auprès de personnes de confiance et de prendre une décision éclairée sur cette question.