Les multiples dimensions pour comprendre les crypto-monnaies 
Les multiples dimensions pour comprendre les crypto-monnaies 

Les multiples dimensions pour comprendre les crypto-monnaies 

Depuis leur apparition, les crypto-monnaies ont toujours suscité des réactions passionnées et contradictoires. Les intérêts oscillent entre scepticisme prudent et enthousiasme technologique dû au côté innovant de ces solutions. Tout cela est carburé par le fait que les crypto-monnaies ne sont pas conçues pour s’adapter uniquement à un seul domaine. Au contraire, c’est une solution pensée pour intervenir dans plusieurs dimensions de la vie quotidienne. Il est par ailleurs essentiel d’explorer leurs implications technologiques, leurs perspectives financières, leurs caractéristiques en tant qu’actifs d’investissement ainsi que leur impact culturel.

Objectif d’investissement : diversification de portefeuille et classes d’actifs émergentes 

Peu à peu, les crypto-monnaies sont devenues une classe d’actifs légitime qui s’inscrivent désormais dans toutes les stratégies de diversification de portefeuille d’investissement. Bien que les investisseurs institutionnels jugeaient cette classe d’actifs trop volatile et risquée au départ, ils s’y sont progressivement habitués. D’ailleurs, on observe une croissance du pourcentage de leurs investissements dans les actifs numériques. Lorsqu’on se lance dans l’investissement crypto, il faut pouvoir conserver ses actifs. Ainsi, il faut choisir le meilleur portefeuille crypto qui offre sécurité et praticité. Les investisseurs conservateurs restent encore en retrait à cause des taux de volatilité élevés des crypto-monnaies. Ce qui laisse la place aux profils spéculatifs à la recherche de rendements potentiellement élevés.

Le choix technologique : la Blockchain au centre de l’infrastructure de confiance décentralisée

Pour comprendre le côté technologique des crypto-monnaies, il faut absolument commencer par explorer la Blockchain. Il s’agit du fondement technique des crypto-monnaies reposant sur une architecture de registre. Ce qu’il faut retenir c’est que le mode de fonctionnement d’une blockchain s’apparente à celui d’un grand livre comptable.

Toutefois, il est partagé entre tous les participants du réseau, permettant d’y enregistrer chaque transaction les unes après les autres sans qu’on puisse y apporter des modifications. Dans une telle structure, il n’est plus question de devoir faire confiance à une autorité centrale, mais plutôt à un réseau décentralisé où aucune information ne peut être modifiée par un individu sans l’implication de tous. 

Les blockchains ont une innovation cryptographique centrale qui consiste à faire des consensus. Il s’agit de s’accorder tous ensemble en tant que participants du réseau pour valider les transactions. Par exemple, tout le monde ne peut pas être mineur, car un mécanisme a été mis en place pour dissuader toute tentative de manipulation. Il s’agit du Proof of Work qui est conçu pour permettre aux mineurs de résoudre des problèmes mathématiques assez complexes pour pouvoir valider des blocs.

C’est une politique mise en place par Bitcoin. Ethereum a également suivi cette politique en mettant sur pied le Proof of Stake qui oblige les validateurs à déposer une garantie sous forme de fonds comme gage de leur honnêteté. Ce qui leur a permis jusqu’ici de réduire énormément la consommation électrique tout en maintenant la sécurité de tout le réseau. 

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L’avenir financier : restructurer les systèmes monétaires et de paiement 

En se focalisant uniquement sur le côté financier, on comprend que les crypto-monnaies sont une véritable alternative aux systèmes monétaires classiques. C’est d’ailleurs cette vision initiale qui a conduit au lancement du bitcoin en 2009 par son mystérieux créateur Satoshi Nakamoto, qui souhaitait simplement créer un système de transfert d’argent pair-à-pair en éliminant tout intermédiaire financier. C’est une décision qui remet en question le fondement même du système monétaire traditionnel qui a toujours tenu à jouer le rôle de tiers de confiance dans les opérations économiques à distance. 

Toutefois, il existe une différence fondamentale entre les devises fiduciaires et les crypto-monnaies. En effet, l’émission du bitcoin se limite uniquement à 21 millions d’unités et ne peut être ajustée qu’avec la participation de tout le réseau. Ce n’est pas le cas pour les monnaies traditionnelles dont l’offre peut être modifiée à tout moment suivant les objectifs économiques de l’État en cause. C’est donc cette rareté des crypto-monnaies qui attirent massivement les investisseurs. Ces derniers craignent une dévaluation monétaire soudaine en lien avec les politiques d’assouplissement quantitatif qui ont été mises en place depuis la crise financière survenue en 2008. 

Parmi les nombreux avantages des systèmes de paiement basés sur les crypto-monnaies, la facilitation des opérations de transferts internationaux est l’un des plus répandus. Les travailleurs expatriés font des opérations de transferts de plusieurs centaines de milliards de dollars vers leurs pays d’origine chaque année. Traditionnellement, ces opérations sont soumises à des frais multiples prélevés par des intermédiaires bancaires. Grâce aux crypto-monnaies, ces frais sont drastiquement réduits, ce qui génère de l’économie supplémentaire pour ces personnes, qui très souvent, en ont réellement besoin.

Sur le plan culturel : idéologie, communautés et mouvement social 

L’avènement des crypto-monnaies a permis aux passionnés de se réunir dans des communautés autour des idéologies communes telles que la décentralisation, la souveraineté individuelle ou encore le scepticisme face aux institutions établies. Ce qui est loin des dimensions purement financières ou techniques auxquelles on associe généralement les cryptos. Cela représente plutôt une vision idéologique mettant en avant l’autonomie personnelle face aux différentes structures de pouvoir centralisées.

Conclusion 

Les crypto-monnaies sont un phénomène multidimensionnel qui ne peut pas être appréhendé uniquement sous l’angle technologique, financier, d’investissement ou culturel. Ce serait les limiter et ne pas pouvoir les comprendre pleinement. En effet, ils se complètent mutuellement en fonction de l’usage qu’on en fait.