Santé féminine : Conseils d'utilisation de l'inositol pour une efficacité optimale 
Santé féminine : Conseils d'utilisation de l'inositol pour une efficacité optimale 

Santé féminine : Conseils d’utilisation de l’inositol pour une efficacité optimale 

L’intérêt croissant pour les inositols, en particulier le myo-inositol, dans le traitement du syndrome des ovaires polykystiques, du diabète gestationnel et du syndrome métabolique, souligne son efficacité et sa sécurité. Agissant comme un messager clé pour plusieurs hormones, dont l’insuline, le myo-inositol représente une stratégie prometteuse pour améliorer la santé dans ces conditions spécifiques. Néanmoins, des interrogations persistent sur la manière optimale de l’utiliser. Cet article explore ainsi les propriétés du myo-inositol, les dosages recommandés, et leurs implications pour la santé féminine.

Le Myo-inositol : un glucide essentiel pour la santé féminine

L’inositol, souvent confondu avec la vitamine B7, est en réalité un glucide appartenant à la même famille que le xylitol et le sorbitol. Il englobe neuf molécules isomères, parmi lesquelles le myo-inositol se distingue comme l’isomère le plus présent et actif dans l’organisme.

Constituant 99 % du pool intracellulaire d’inositols dans les tissus, le myo-inositol joue un rôle crucial dans la maturation des ovocytes, notamment au sein des follicules. Une fois métabolisé, il se convertit en phospholipides et exerce une influence sur la signalisation hormonale, le métabolisme du glucose, l’insuline, ainsi que sur l’humeur et la santé féminine en général.

Les autres isomères incluent le D-chiro-inositol, le L-chiro-inositol, le scyllo-inositol, le neo-inositol, le muco-inositol, l’allo-inositol, l’épi-inositol et le cis-inositol, chacun possédant des structures et des propriétés distinctes. Malgré la diversité des isomères, le myo-inositol demeure le plus prédominant dans la nature et est souvent simplement désigné comme inositol.

Dosage et recommandations d’utilisation du myo-inositol

L’inositol est naturellement présent dans divers aliments tels que les fruits, les haricots, les céréales et les noix. Votre organisme peut également synthétiser de l’inositol à partir des glucides que vous consommez. Cependant, la quantité naturellement ingérée par les individus en bonne santé peut ne pas suffire pour ceux souffrant de certaines conditions médicales spécifiques. Des études suggèrent qu’un supplément d’inositol, sous forme de myo-inositol, peut offrir de nombreux avantages pour la santé. Voici les plus importants et scientifiquement prouvés :

Améliorer les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques 

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) perturbe les équilibres hormonaux chez les femmes, entraînant des règles irrégulières, l’infertilité associée à des préoccupations telles que la prise de poids, l’hyperglycémie, ainsi que des taux indésirables de cholestérol et de triglycérides. La perturbation du ratio Myo-inositol/D-chiro-inositol chez les personnes atteintes de SOPK souligne l’importance de restaurer cette relation pour un traitement optimal. Les suppléments d’inositol, surtout lorsqu’ils sont associés à de l’acide folique, atténuent efficacement les symptômes du SOPK (1,2).

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Les dosages recommandés varient, mais une posologie typique comprend 2 grammes de myo-inositol et 200 µg d’acide folique, pris deux fois par jour pendant 6 mois. Certains schémas incluent également 1,2 gramme de D-chiro-inositol une fois par jour. Ces dosages sont ajustés en fonction de la réponse individuelle et de la sévérité des symptômes, sous la supervision d’un professionnel de la santé (1,3)

Aider à contrôler les facteurs de risque du syndrome métabolique et du diabète gestationnel

Les suppléments de myo-inositol sont prometteurs pour contrôler les facteurs de risque du syndrome métabolique, une condition associée à un risque accru de maladies cardiaques et de diabète de type 2. Une étude clinique portant sur 80 femmes atteintes du syndrome métabolique a montré qu’une dose de 2 grammes d’inositol, prise deux fois par jour pendant un an, a entraîné une réduction significative des taux de triglycérides de 34 % en moyenne et du cholestérol total de 22 %. Des améliorations de la tension artérielle et de la glycémie ont également été observées, et 20 % des femmes ont cessé de répondre aux critères du syndrome métabolique à la fin de l’étude.  (4)

Le myo-inositol présente aussi des avantages prometteurs dans la prévention du diabète gestationnel. Des études animales ont établi un lien direct entre l’inositol et la fonction de l’insuline, l’hormone régulant la glycémie. Bien que les données chez l’homme restent limitées, certaines recherches suggèrent qu’une combinaison de 4 grammes de myo-inositol et de 400 µg d’acide folique, prise quotidiennement tout au long de la grossesse, pourrait être utile pour prévenir le diabète gestationnel. (5,6,7)

Attention !  

Qu’il s’agisse du SPOK, du syndrome métabolique ou du diabète gestationnel, les doses typiques de myo-inositol se situent à 2 grammes, deux fois par jour, totalisant ainsi 4 grammes pour les compléments alimentaires en poudre telles que les sachets et les comprimés. En revanche, sachez que les formulations en capsules molles offrent une biodisponibilité plus élevée du principe actif, ce qui permet des doses réduites à 600 milligrammes.

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À retenir :

En plus des dosages, deux éléments sont essentiels pour garantir l’efficacité de ces molécules : Premièrement, pour les formulations en poudre, il est recommandé de les prendre en dehors des repas afin de ne pas entraver leur absorption. Deuxièmement, l’administration doit être répartie tout au long de la journée pour optimiser les effets. Des études cinétiques ont révélé une demi-vie de 12 heures pour l’inositol. En utilisant une administration double, une meilleure couverture de la réponse insulinique est obtenue. [8]

Références :

  1. Zdravko Kamenov et al. Ovulation induction with myo-inositol alone and in combination with clomiphene citrate in polycystic ovarian syndrome patients with insulin resistance. Gynecol Endocrinol. 2015
  2. Angela Sacchinelli et al. The Efficacy of Inositol and N-Acetyl Cysteine Administration (Ovaric HP) in Improving the Ovarian Function in Infertile Women with PCOS with or without Insulin Resistance. Clinical Study, 2014
  3. J E Nestler 1, D J Jakubowicz, P Reamer, R D Gunn, G Allan. Ovulatory and metabolic effects of D-chiro-inositol in the polycystic ovary syndrome. N Engl J Med. 1999
  4. A Santamaria 1, D Giordano, F Corrado, B Pintaudi, M L Interdonato, G Di Vieste, A Di Benedetto, R D’Anna. One-year effects of myo-inositol supplementation in postmenopausal women with metabolic syndrome. Climacteric. 2012
  5. Rosario D’Anna 1, myo-Inositol supplementation and onset of gestational diabetes mellitus in pregnant women with a family history of type 2 diabetes: a prospective, randomized, placebo-controlled study. Diabetes Care. 2013..
  6. Barbara Matarrelli  et al. Effect of dietary myo-inositol supplementation in pregnancy on the incidence of maternal gestational diabetes mellitus and fetal outcomes: a randomized controlled trial. J Matern Fetal Neonatal Med. 2013
  7. Tineke J Crawford 1, Caroline A Crowther, Jane Alsweiler, Julie Brown. Antenatal dietary supplementation with myo-inositol in women during pregnancy for preventing gestational diabetes. Cochrane Database Syst Rev. 2015
  8. Marine L Croze 1, Christophe O Soulage. Potential role and therapeutic interests of myo-inositol in metabolic diseases. Biochimie. 2013