Le Bitcoin, première cryptomonnaie créée en 2009, a progressivement gagné en popularité à travers le monde. Dans la zone euro, cette monnaie numérique décentralisée suscite à la fois fascination et méfiance. Alors que l’Europe est connue pour ses régulations strictes et sa monnaie commune, l’euro, le Bitcoin pourrait-il jouer un rôle croissant dans l’économie de la zone euro ?
L’adoption croissante du Bitcoin en Europe
Le Bitcoin a été conçu pour offrir une alternative aux systèmes bancaires traditionnels, et cette promesse a résonné auprès de nombreux Européens, particulièrement dans des contextes économiques incertains ou d’inflation. En Europe, la montée de l’intérêt pour les cryptomonnaies est indéniable :
- Hausse des investissements : Au cours des dernières années, de plus en plus d’Européens ont intégré le Bitcoin à leur portefeuille d’investissement. Dans un environnement de taux d’intérêt faibles voire négatifs, le Bitcoin a offert un moyen de diversifier les actifs, en particulier pour les jeunes investisseurs technophiles.
- Entreprises et paiements en Bitcoin : Bien que l’adoption du Bitcoin comme moyen de paiement reste encore marginale en comparaison des cartes de crédit et de l’euro numérique, certaines entreprises, en particulier dans les secteurs de la technologie et du commerce électronique, commencent à accepter les paiements en cryptomonnaies.
2. Le Bitcoin face à la régulation européenne
Le principal obstacle à une adoption plus large du Bitcoin dans la zone euro est sans doute la régulation. Les gouvernements européens et la Banque centrale européenne (BCE) ont exprimé à plusieurs reprises leurs préoccupations quant à l’utilisation du Bitcoin pour des transactions illégales, son impact environnemental, ainsi que sa volatilité. Il est possible de suivre le taux du Bitcoin en Euros en suivant le cours BTC EUROS sur des plateformes professionnelles tel que kraken.com/fr.
- Réglementations en évolution : L’Union européenne (UE) a entrepris plusieurs initiatives pour encadrer l’utilisation des cryptomonnaies. Le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets), prévu pour entrer en vigueur en 2024, vise à créer un cadre réglementaire pour les actifs numériques au sein de l’UE.
- Encadrement des échanges : Le MiCA exige également des plateformes d’échange qu’elles se conforment à des normes strictes en matière de transparence, de lutte contre le blanchiment d’argent et de protection des utilisateurs.
3. Bitcoin : Une couverture contre l’inflation ?
L’un des principaux attraits du Bitcoin dans le contexte économique actuel de la zone euro est son potentiel en tant que couverture contre l’inflation. Alors que la pandémie de COVID-19, suivie de la guerre en Ukraine, a provoqué une flambée de l’inflation en Europe, les citoyens européens se tournent vers des actifs alternatifs pour protéger leur pouvoir d’achat.
- Limite d’Émission du Bitcoin : Contrairement à l’euro, qui peut être “imprimé” par la BCE en fonction des politiques monétaires et des besoins économiques, le Bitcoin est programmé pour avoir un plafond fixe de 21 millions d’unités. Cela signifie qu’il ne peut pas être dévalué par une augmentation de la masse monétaire, un argument de poids pour les investisseurs cherchant à se prémunir contre la dévaluation de l’euro à long terme.
- Adoption Institutionnelle : De plus en plus d’entreprises européennes, notamment des fonds d’investissement, s’intéressent au Bitcoin comme une forme de “nouvel or”. Sa rareté et son indépendance des gouvernements en font un actif attractif en période d’incertitude économique.